1 février 2010

Ode aux salles obscures

Ils doivent se ramasser à la pelles les billets comme le mien sur la toile.

Je vous préviens d'emblée, je ne me considère pas comme cinéphile, et si j'aime autant me faire une toile, c'est pour cette ambiance si spéciale que j'y trouve.

C'est hier que j'ai enfin réussi à poser des mots sur cette sensation. Je vais tâcher de vous en faire part le plus simplement possible, au fil de mes idées.


Le divertissement, l'entertainement pour parler hype, a, par définition, pour but de nous faire voyager. De nous faire oublier nos soucis de la vie quotidienne, de vendre à Coca Cola du temps de cerveau disponible.
Pourtant, dans un contexte tel qu'un salon ou qu'une chambre c'est un concept qui reste, à mon sens, bien limité. Déjà, et je pense que çaj oue une grande part dans mon appréciation, je vais au cinéma seul la plupart du temps.
Parce que ça me laisse le temps d'y aller à mon rythme, sans me faire imposer un film déjà vu/qui ne m'attire pas, mais aussi parce que je peux me vautrer dans mon siège sans risque de représailles. Parce que oui, à 17h en semaine ou à 22h le dimanche, les salles de cinéma sont à moitié vide, y compris à l'UGC Bercy.
Tellement vides que les rares clients à venir le dimanche soir en deuxième séance sont vites reconnus comme des "habitués". Malgré 6 mois de carte UGC, hier soir c'était bien la première fois que l'un des agents me reconnaissait.

Bref, j'aime aller des les salles alors que celles-ci sont vides et sentir une ambiance bien plus détendues. Je m'installe alors dans mon fauteuil. Non pardon ...
Je me vautre alors dans mon fauteuil. Et là, j'ai deux heures à moi, rien qu'à moi. C'est d'un pur égoisme, mais je sais que ce sont deux heures pendant lesquels rien ni personne ne me dérangera. Et pour quelqu'un comme moi qui suis finalement distrait par le moindre élément tiers, c'est d'un confort absolu.
Imaginez : pas de "à table !", de "je peux te demander un coup de main ?" ou de téléphone qui sonne.
D'ailleurs, si les téléphones ne sonnent pas, c'est parce que le réseau est coupé. Je ne reçoit donc pas non plus les tweets de mes followings ou les nouveaux statuts de mes amis sur Facebook.
Je suis coupé du monde, immergé dans un autre univers pendant deux heures où il n'y a que moi. Moi et le film, sans aucune perturbation.

Le calme sans l'ennui. Enfin c'est sans compter la qualité du métrage.
Mais comme je vous l'ai dit, je ne suis pas cinéphile ...

NB : Exceptionnellement, l'illustration n'est pas de moi, mais de Esy.

1 commentaire:

  1. Enfin quelqu'un dit tout haut ce que beaucoup d'entre nous pensent tout bas. Surtout quand on est en couple... Le ciné seul, c'est un vrai pur moment de plaisir solitaire!
    Ca me file carrément l'envie de m'y remettre!
    Griffoo, rien que de lire cet article déculpabilisant et surtout assumé, c'est déjà un vrai bien-être qui nous envahit !!!!

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