30 juillet 2010

Skins, chroniques d'une jeunesse à fleur de peau


Oui je vais parler de la série Skins. Non, il n'abordera pas les saisons 3 et 4. Oui, il risque de contenir quelques spoilers. En fait, concernant ce dernier point, je me suis un peu pris la tête : j'ai adoré la série et l'objectif même de ce billet est de vous pousser la dévorer. Équation difficile que de dire pourquoi on aime une oeuvre sans en dévoiler les tenants et les aboutissants. Je vais tâcher de vous épargner au maximum, mais je ne vous promets rien. Ah et oui, j'ai déjà été à une Skins Party. Et oui, c'est ultra décevant et totalement survendu par lémédias.

Justement, pour revenir à la vision de ces soirées, et donc de la série par lémédias, il me semble nécessaire de résumer la façon dont Skins est décrite. Globalement, il s'agirait de "la série britannique créée par des ados pour les ados, racontant les histoires d'un groupe de lycéens ultratrashs autour de l'alcool, de la drogue et du sexe passant leur vie en soirées". Le quidam retiendra essentiellement les termes "ados", "sexe", "alcool", "drogue" et "soirée". C'est vrai, c'est plus vendeur, et c'est aussi grâce à ça que j'ai découvert la série.

Sauf qu'au fond ça va bien plus loin que ça. Tout comme Lost, qui va bien plus loin qu'une simple mythologie insulaire, Skins dépasse l'aspect sex, drugs and electro (triptyque que j'appellerai dorénavant SDE). La faute à l'écriture sensible et précise de Jamie Brittain et Bryan Elsley. Alors ouais, on est d'accord, la sensibilité de la série ne transparait pas dès ses premières minutes. Il m'a bien fallu quelques épisodes pour voir au travers du prisme SDE. Et au fond c'est plutôt logique quand on comprend que la grande force de cette série est de narrer les relations de personnages qui arrivent à une période capitale de leur vie : la sortie du lycée et l'arrivée vers l'âge adulte.

Très rapidement, on comprend que le SDE n'est là que pour figurer la violence de cette transition et que l'important ce sont les personnages eux mêmes, leurs interactions dans un monde auquel ils ont l'impression de ne pas appartenir. Il n'y a qu'à prendre le cas de Sid au début du tout premier épisode, se masturbant sur une photo de Michelle, et son voyage impulsif à la fin de la seconde saison, pour comprendre en quoi Skins est une série générationnelle, attachée avant tout à ses personnages et à leur passage à l'âge adulte. D'ailleurs ce schéma se retrouve sur la plupart des personnages : alors que dans la première saison, ils ne sont encore représentés que comme des ados de base, la seconde saison, plus sombre, plus mâture, marque un virage vers leur nouvelle vie, loin de leurs potes, du lycée et de leurs parents totalement dépassés, dont ils s'émancipent tous plus ou moins violemment.



Les personnages d'ailleurs, parlons-en... Même si de prime abord on serait tenté de croire qu'il s'agit d'adolescents vivants dans des milieux plutôt défavorisés (quartier ouvrier de Bristol, toussa²), c'est justement faux. Les personnages sont tous extrèmements différents, avec un background très riche. là encore, on peut faire le rapprochament avec Lost qui avait l'originalité, pour donner du corps à ses protagonistes, de centrer chaque épisode sur l'un d'entre eux. Skins se rapproprie l'idée, permettant à la bande de huit potes d'avancer en même temps. Et quand bien même l'un d'eux serait délaissé à une période, n'en doutez pas, son personnage gagnera forcément en charisme d'une façon ou d'une autre. Tous ou presque devraient réussir à vous tirer une larme. Et ouais, ça a été mon cas. Il faut dire que le casting lui aussi a été géniale. Je me demande encore pourquoi des comédiens comme Mike Bailey (Sid), Hannah Murray (Cassie) ou Joseph Dempsie (Chris) n'ont pas percé depuis, comme ça a été le cas pour Dev Patel (Anwar, vu dans Slumdog Millionnaire et bientôt dans Le Dernier maître de l'Air).

Tous les deux ans, les personnages de Skins seront remplacés. Ainsi, autant on retrouvait des personnages identiques dans les saisons 1 et 2, autant on est reparti de zéro avec les saisons 3 et 4. Malheureusement, c'était pour se retrouver avec des personnages plus agaçants, plus caricaturaux et du coup, carrément moins attachants. J'ai un mal fou à m'identifier au moindre des personnages de la seconde génération. A part peut-être Emily, et encore... Heureusement, la saison 4 est terminée depuis quelques mois outre-Manche, l'occasion donc d'espérer un retour à une formule moins trash et plus humaine, plus naturelle.

Quelle que soit la saison, quels que soient les personnages et quelles que soient les relations qu'ils lient entre eux, une chose ne change pas, c'est la qualité de la réalisation. Le jeu sur les couleurs, sur les lumières, est tout simplement magnifique. De même pour les plans, toujours très fins et travaillés. Si, en plus de ça, on ajoute une bande originale réellement novatrice (cf. la playlist Spotify de Jovien cumulant tous les titres de la saison 4), on a là la meilleure série sur l'adolescence qu'il m'ait été donné de voir. Une adaptation par MTV ainsi qu'un long métrage sont apparemment en préparation. J'avoue être très méfiant, mais après tout, on verra bien... Au pire, la saison 5 est d'ores et déjà annoncée pour 2011. Fuck it !

(Attention, la vidéo suivante contient quelques spoilers)


9 juillet 2010

C’est l’été, blog au ralenti…

Ok, ça fait quelques temps déjà que je n'écris plus. Je pourrais bien pointer du doigt la canicule, la Coupe du monde, le cinéma, les séries-télé ou Eric Woerth. Mais même si l'argument Woerth me parait alléchant, je vais plaider coupable. Enfin pas vraiment en fait, mais un peu quand même ...

C'est un sujet sensible, relativement récurent sur un blog. Il arrive toujours un moment où on ne se sent plus trop l'envie d'écrire. Par manque de sujets, d'angles ou tout simplement par paresse. Là c'est un peu les trois à la fois puisqu'étant en vacances j'ai du temps. Beaucoup de temps ... Malheureusement c'est un temps que je préfère utiliser pour rattraper mes lacunes en matière de séries télé (Hero Corp, Breaking Bad, bientôt Mad Men), et de jeux vidéo (Red Dead Redemption, GTA IV, Batman Arkham Asylum, puis finir Assassins' Creed 2 avant la sortie de Brotherhood à la rentrée). J'essaie également de me créer un petit bagage Comics grâce à Frank Miller (l'intégrale Daredevil et Batman Year One) et au magnifique crossover Civil War. Tout ça sans compter les heures que je prévoie de passer à l'ombre, dans la fraicheur des salles de cinéma.

Je ne compte pas trop bouger de Paname cet été (j'aime bien dire "Paname", ça donne un petit côté authentique je trouve). Je reviens tout juste d'une courte semaine dans mon Berry natal et en juillet, je compte partir quelques week end, à Lyon ou ailleurs #3615mylife.



Ah ouais, j'allais oublier ça, aussi : je pars une dizaine de jours en Islande en août. Ouais j'me doute, tu m'détestes. J't'en prie tu peux m'en vouloir. Tu veux fermer l'onglet ? Pas grave, j'ai quasiment terminé.

Fin août, je retourne au Cabaret Vert, comme l'an dernier, profiter d'un festival en solitaire sous les soleil des Ardennes. Ah, tu ne me jalouses plus du tout ? Vraiment ? Pourtant c'est cool les Ardennes hein, il y fait beau et chaud. Si, si j'te jure ! Bon ok.

Dernière excuse, je déménage en septembre. Pas loin non, toujours à Maisons-Alfort. Toujours chez moi en fait. 'fin pas vraiment. T'as pas compris ? C'est normal. Grosso merdo, je quitte le cocon familial pour un studio au fond du jardin. C'est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup.

Tu comprends pourquoi je ne blogue plus qu'au ralenti maintenant ?

PS : sache que si tu as trouvé de toi ce à quoi titre de ce billet fait référence, tu as toute mon admiration. Sinon, tu peux passer par ici, puis par là.