1 mai 2011

Un Thor de force



Je sais, je devrais très probablement réviser mes partiels de mardi et mercredi. Mais je tenais absolument à vous faire partager mon indispensable avis sur la dernière tuerie Marvel sortie en salle.

Après Iron Man 2 et avant Captain America, c'est cette fois à Thor d'être adapté au grand écran, en prévision de l'évènement The Avengers prévu pour 2012 dans les salles. Un défi de taille, et pour plusieurs raisons. D'abord Thor est l'un des seuls héros Marvel dont l'origine n'est pas expliquée par des faits un tant soit peu rationnels : c'est un Dieu. On est bien loin des manipulations génétiques du Docteur Bruce Banner ou des avancées technologiques de Tony Stark. Ensuite, parce que l'esthétique classique du personnage, tout en collant et en casque à plume, fait davantage penser à un Astérix musclé qu'à Iron Man.




Finalement, la solution a été trouvée en basant le personnage davantage sur l'univers Ultimate de Marvel que sur la continuité classique. Du coup, on rajoute une barbe, une armure et on fabrique des ailes en métal incorporées au sein du casque. Et tout à coup, malgré mes craintes et l'aspect kitch des premières photos, on se retrouve avec un personnage bien plus cinégénique que prévu.

L'histoire en elle-même est des plus simples : Thor, à qui le trône d'Odin est promis va finalement contrarier son dieu de père en attaquant les ennemis d'Asgard. Pour cela il sera banni du royaume des dieux et devra trouver, sur Terre, la sagesse qui lui permettra d'obtenir à nouveaux ses pouvoirs et son précieux marteau divin, Mjöllnir. Une histoire classique d'exil, de rédemption comme on en voit tant, mais à la sauce super héros. A vrai dire, je m'attendais à bien pire. Le risque quand le scénario tient, comme c'est le cas ici, sur un post it, c'est de faire un film lent, mal rythmé et dont les ficelles trop voyantes permettraient tant bien que mal de faire tenir le film sur deux heures. QUE NENNI !

En 2h10, je n'ai pas regardé ma montre une seule fois. Et c'est pas rien de le signaler. Mieux, les scènes s’enchaînent avec fluidité entre la Terre et Asgard où un complot se joue afin que Loki, frère de Thor, atteigne le trône d'Odin. En fait, beaucoup de critiques on parlé de deux films en un. Je n'irai pas jusque là, mais il est clair que les scènes se situant à Asgard s'inspirent de grands films traitant de la lutte autour du pouvoir, tandis que celles sur Terre ont un côté bien plus détaché, plus drôles, presque burlesque. Tout du moins, jusqu'à l'affrontement final, badass comme on l'attendait.

Du côté de la réalisation, Kenneth Branagh s'en tire avec les honneurs. Habitué aux adaptations de classiques shakespeariens, il a su donner corps à cette guerre des pouvoirs. Toutefois, impossible pour moi de savoir s'il a réussi à apporter sa patte esthétique puisque je n'avais vu aucun film du bonhomme avant Thor. Je ne peux donc que supposer que le réalisateur britannique est un habitué des plans désaxés. Etranges au début, ces plans finissent par apporter au film la spécificité graphique qui permettra de le distinguer d'autres adaptations superhéroiques. Why not.




Mais, la photo... oh tiens, un dealer à Asgard ! Dans le rôle du gardien Heimdall, peu locace mais à l'importance capitale, Idris Elba (peu reconnaissable sous son casque) est impeccable. En fait, on peut le dire de tout le casting, les acteurs tiennent leur promesse. Natalie Portman est sublime en incarnant un rôle bien plus léger que dans Black Swan, Anthony Hopkins, quant à lui, joue un Odin sévère mais juste. Même Chris Emsworth, minet bodybuildé déjà vu dans le Star Trek de J.J. Abrams, remplit parfaitement le contrat.

Film Marvel oblige, les références sont multiples. Qu'ils s'agissent de caméo ou d'allusion à d'autres films de la franchise Avengers, on est servi. Un peu la flemme de tout résumer ici, du coup je vous conseille ce billet pour tout comprendre. Difficile également de ne pas voir une référence à la légende arthurienne quand des dizaines de rednecks tentent, en vain, d'extraire le marteau piégé dans le cratère au sein duquel il a atterri après le bannissement de Thor. Et forcément, Marvel oblige, une scène post générique (que j'ai tout de même trouvée un brin décevante) que je me garderai bien de spoiler en ces pages, sous peine de perdre mes quinze lecteurs.

Finalement, un Thor bien surprenant. Blockbuster sans prise de tête mais sans trop de défauts. Du bien joli boulot compte tenu du matériau de base. Promis, cette fois j'arrête de chroniquer des films ou des séries de super héros... du moins jusqu'à  la sortie de X-Men First Class.



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