Cette année, j'ai décidé de passer la plupart de mes vacances estivales sur la capitale.
Pas seulement du fait de mes obligations envers l'IFOP (pour qui je bosse depuis mi-juin).
Croyez moi ou non, l'été à Paris il y a plein de trucs à faire. Entre les concerts gratuits du festival Fnac Indétendances, les balades en roller, et surtout, surtout, ce qui nous intéresse en l'occurrence.
Comme vous avez pu le deviner avec le titre de ce billet, on va parler cinoche. J'ai, depuis quelques semaines, fait l'acquisition d'un petit bijou nommé carte UGC Illimité. L'occasion pour moi d'enfourcher mon vélo au moins cinq fois par semaine pour me rendre au ciné-cité de Bercy.
Inutile de vous dire que ça m'occupe. Et, dans ce cas, autant vous en faire profiter.
La question qui se pose est comment ? Plusieurs solutions semblent s'offrir à moi, mais finalement la réponse me semble évidente.
En fait, je ne pense pas avoir le vocabulaire et les références nécessaires à l'onanisme intellectuel dont chaque critique cinématographique doit user et abuser. J'en ai eu récemment confirmation par là, par exemple. J'en arrive même à ne plus comprendre si la critique est plutôt positive ou négative.
Bref, il me semble que la "solution" serait régulièrement un petit bilan des films que j'ai vu et qui m'ont plu (parce que n'étant, justement, pas critique, je ne m'estime pas capable d'assassiner un film dans les règles de l'art). Bien qu'il ne faille jamais jurer de rien et que si je tombe sur une bouse mémorable, je n'hésiterai pas à faire couler l'encre virtuelle pour vous épargner de perdre votre temps.
Et puisqu'il faut bien arrêter de tourner autour du pot, commençons :
- Up (Là-Haut): L'un des films pour lesquels je me suis enfin décidé à prendre un abonnement illimité. Et autant vous dire, la dernière co-production Disney/Pixar n'a pas été décevante. Déjà, la bande annonce laissait augurer d'un grand moment de poésie, mais le film ne doit pas être résumé à cela. Outre le thème du voyage, du fantastique et de la poésie, on retrouve l'humour de Pixar (mention spéciale au collier de Alpha) ainsi que le thème de la mort. Pas évident d'ailleurs pour Disney d'avoir choisi comme héros un scout obèse et un vieillard ronchon et veuf. Mais comme toujours avec Pixar, ce film plaira aux petits comme aux grands. L'histoire d'un vieil homme qui cherche à accomplir seul, avec sa maison (incarnant sa chère et tendre), ce qu'il n'a pas eu le temps de faire avec se défunte femme. Touchant ...
- L'attaque du métro 123 : Agréablement surpris, pour le coup. Je m'attendais à un énième thriller psychologique sans grande originalité et j'ai retrouvé un Travolta fou à lier, des plans de New York à tomber et une pression qui a su me donner envie de retomber dans Phone Game. Alors certes, le film pèche par un scénario assez flou (notamment au sujet des motivations de Travolta) ainsi qu'un manque d'originalité. Il ne renouvellera certainement pas le genre, mais il vaut le coup.
- Whatever Works : On reste à Manhattan. Enfin, dans le cas de Woody Allen, il y revient après ses trois films européens. Pour mon plus grand plaisir. L'histoire d'un vieil universitaire aigri et misanthrope qui n'attend plus grand chose de la vie et se sait supérieur aux autres "vers de terre" composant la méprisable race humaine (difficile, en outre, de ne pas voir Woody Allen derrière son personnage). Il fait la rencontre d'une jeune fille, intellectuellement inapte (selon les critères du réalisateur) et tout s'enchaine. Elle devient intelligente. Sa mère, chrétienne puritaine emménage à New York et devient une artiste vivant un ménage à trois. Manhattan aurait cela de magique qu'elle serait capable de transformer toute personne y vivant et d'en tirer le meilleur. Probable. De quoi me donner envie de découvrir Manhattan (le film cette fois) en tout cas.
- Jusqu'à toi : Si ce film avait été américain, il serait quelque part entre une réalisation de Sophia Coppola et une comédie indépendante à la Juno ou Little Miss Sunshine. C'est vous dire comme j'ai pu l'aimer. Encore une fois, j'y ai été attiré par la bande annonce, niaiseuse à souhait (ce qui n'est pas nécessairement une insulte venant de mon clavier). Le côté jeu de piste, ponctué par une réalisation soignée m'a rappelé un Amélie Poulain américanisé et modernisé. Mélanie Laurent y est juste parfaite dans son personnage de journaliste geek asociale. Enfin, les seconds rôles finissent de faire de ce film l'une des meilleurs comédies romantiques française que j'ai pu voir depuis longtemps.
- Le Hérisson : Un film grisâtre et poussiéreux comme des vieux livres mais dont l'aigreur apparente de la concierge n'a d'égal que la fraicheur de la jeune Paloma. Encore un film français qui m'a plu. Adapté de l'Elégance du hérisson de Muriel Barbery, les personnages sont taillés sur mesure pour chacun des acteurs : parfois clichés mais toujours touchants. Mention spéciale (vous l'aurez compris) au personnage de Paloma, jeune gosse de 12 ans, cultivée, intelligente, fille de ministre, qui tient son journal sur un vieux caméscope et ... suicidaire.
- The Hangover (Very Bad Trip) : Excellente comédie pleine de testostérone. Le pitch est simple : quatre mecs partent à Las Vegas à l'occasion de l'enterrement de vie de garçon de l'un d'eux. Après une nuit mouvementée, ils se réveillent ... sans le futur mari, disparu. Je vous avais dit que c'était simple. Après, on retrouve tous les ingrédients pour une bonne comédie masculine : un tigre, de l'alcool, des filles, de belles voitures, du sang, Mike Tyson. Et, le tout, bien dosé, donne un film particulièrement réussi.
- I Love You Man : Très peu diffusé sur Paris (j'ai dû aller jusqu'aux champs pour trouver une salle qui acceptait la carte UGC), ce film n'en est pas moins une excellente "bromance" (voir sur le site d'Ecrans pour la définition). Encore une fois, pas un film transcendant, mais au moins 1h30 assurée de sourires, voire de rires. Les comédiens y jouent parfaitement leur rôle. Et la maladresse de Paul Rudd (Mike, le copain de Phoebe dans Friends), tantôt touchante, tantôt hilarante est un exemple d'humour. Un bon film à aller voir avec son meilleur pote pour s'en payer une bonne (ça se dit encore ?).
- Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé : Beaucoup de mal a été dit sur ce film. Pas fidèle au bouquin, trop gentillet, trop centré sur les histoire de coeur (c'est notamment l'avis de Tibo). On oublie que c'est l'un des livres les plus denses de la saga. Et donc, le faire tenir en 2h30 n'est pas chose aisée. Alors certes, il y a quelques lacunes mais l'essentiel est préservé. Et en prime, Daniel Yates nous gratifie de quelques plans sublissimes (hommage à Dumbledore dans la caverne des morts).
- Little New York : Staten Island, vous connaissez ? C'est l'un des cinq districts de New York. Juste en face de Manhattan. Un quartier qui vit de complexe d'infériorité et de l'argent de la mafias. Ce film est une fresque. Des bouts de vies de trois personnages censés être représentatif du quartier. Le mafieux qui cherche à tout prix la reconnaissance, le videur de fosse sceptique, pas très futé mais ambitieux et le boucher sourd-muet à qui on la fait pas. Un bien beau tableau du quartier
d'Al Caponeet Steven Seagal. Amusant parfois, bluffant souvent mais rarement ennuyeux. Si les frères Coen avaient réalisé un film sur la mafia New Yorkaise, ç'aurait été celui-ci. Je m'y suis laissé prendre et ça m'a fait du bien.
(Photo par Midnight-Digital)
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