16 septembre 2009

Le feu de l'Huma

Deux semaines après mon périple au cabaret vert, j'ai eu droit à la visite de Marion (que j'ai rencontrée à Charleville) qui, de passage sur Paris pour la Fête de l'Huma, me proposait de l'accompagner.
Ayant déjà eu un aperçu de la programmation, j'ai accepté de suite.

Avant tout, je tiens à signaler qu'ayant fêté mon anniversaire le samedi soir, je n'y suis allé ni le samedi ni le dimanche (nettoyage de plus de 12h de fête oblige). Vous n'aurez donc que le "festival report" du vendredi 11 septembre.

Les concerts commençaient à 18h30. Par conséquent, on n'a pas trop eu à se presser, du moins, on le pensait avant d'arriver.
Parce qu'une fois sorti du métro, le système de navette pour se rendre sur le site (le parc départemental de la Courneuve) nous a rajouté facilement une bonne demi-heure de transport.
Enfin au parc départemental, je suis confronté à mon premier choc : c'est tout bonnement gigantesque.

C'est là que l'on comprend toute l'importance du terme "fête" au lieu de celui de "festival". C'est une véritable ville aux couleurs du Parti qui s'est installée dans le 93. Encore une bonne demi-heure de marche pour arriver à la grande scène en somme.

Ah oui, le programme. Le vendredi, on aura droit à Cocoon, Keziah Jones et Manu Chao. J'ai pas vraiment à me plaindre. J'espère simplement ne pas avoir raté Cocoon avec tous ces imprévus.
Bon, pas grand monde devant la scène, on s'assoit dans l'herbe.

A 18h45, les membres du groupe clermontois montent sur scène. Et là, je sors l'appareil. Ah oui, gros aspect positif de la fête de l'Huma : il n'y a pas de fouille à l'entrée (vous verrez plus tard que ce fut par ailleurs un point négatif). J'ai donc pu prendre pléthore de photos et vidéos.



Le groupe est à l'aise, souriant. Il déroule sa setlist comme d'habitude, sans prise de tête, en faisant participer le (peu de) public présent.
C'est une de leur dernières dates en France donc ils en profitent et ça se sent. Bien évidemment je casse les oreilles de mes voisins ...







Après un rappel imprévu et une reprise n'étant originellement pas dans leur setlist, les Cocoon s'en vont pour de bon. Toujours trop court.
Keziah Jones joue dans quelques minutes, on a le temps de se promener sur le site et de financer le parti communiste belge en achetant leurs bières et leurs frites. Sauce andalouse, toujours ...
Le soleil se couche, ça va bientôt être l'heure pour Keziah.



Trop tard, c'est déjà lancé pour le nigérian qui s'essaie maladroitement a quelques mots de français.
J'ai du louper un ou deux titres. Rien de dramatique : pour la plupart, je ne les connais pas. J'espère juste ne pas avoir raté The Rythm Is Love.

Ah ouais quand même. Je parlais du charisme de Tricky dans mon article sur le Cabaret vert, mais avec Keziah, c'est déjà la catégorie au dessus. Et lui n'a pas besoin de chanter en playback.
En plus de ça, il nous gratifie d'accords de guitare slappés bien comme il faut. Ca claque, ça groove, ça swingue et c'est ça qu'est bon ...



Ah, je ne l'avais pas loupé tout à l'heure !



Bon, afin de profiter au maximum, je ne prends plus les titres en entiers en vidéos. Vous m'excuserez. Ah tiens, déjà fini. C'est passé relativement vite.

On arrive enfin au gros de la soirée. On s'installe relativement prêt de la scène, à une vingtaine de mètres. Et c'est là que les fouilles à l'entrée me manquent. Beaucoup de festivaliers sont venus avec leurs propres bouteilles d'alcool fort. En soi, je m'en moquerais relativement s'ils ne poussaient pas comme des brutes et ne commençaient pas les pogos une bonne demi-heure avant le début du set.

Si bien qu'à peine le concert commencé, la demoiselle m'accompagnant fait une crise de spasmophilie et on doit sortir du devant. La musique jouée à ce moment là ? Panik Panik. Ca ne s'invente pas ...
On réussit quand même à profiter du concert comme il se doit. Un concert qui n'en finit plus. Manu Chao et son groupe savent vraiment mettre le feu à un public qui leur est déjà acquis.



Je réussi même à capter quelques instants live de ce set. Une ambiance de feu vous dis-je ...












Quelques instants avant la fin, on décide de se retirer afin de ne pas être bloqués par les dizaines de milliers de personnes présentes. Ce sera peine perdue, on mettra plus d'une heure à sortir du site, on loupera les navettes et le dernier métro.
Partis à minuit, on sera enfin couchés à 6h, mais c'est une autre histoire.

15 septembre 2009

Un cabaret d'émeraude

"Contrairement à Cosy Street, je n'y posterai pas à un rythme régulier (aucun intérêt sinon). J'essaierai néanmoins de ne pas trop le délaisser."
Comme un besoin de me justifier ...

Bon, ceci mis en préambule, on va pouvoir rentrer dans le vif du sujet de l'article.
Mes cours ont repris hier, je n'ai eu que deux heures en deux jours. C'est donc le moment idéal pour vous raconter mon été. Non, ne fuyez pas de suite, je vais me limiter à sa partie musicale (et moi qui ai commencé ce blog pour parler d'autre chose que de musique, bref ...).

J'ai en effet eu la chance, comme vous avez pu le suivre sur Cosy Street ces dernières semaines, d'assister à deux festivals très différents et hauts en couleur comme en sons : le Cabaret Vert et la Fête de l'Humanité.
Par soucis de clarté, ce billet étant assez long, je vais le diviser en deux chapitres, chacun pour un festival. Je sais, je suis un être décidément original et imprévisible (ironie inside) !

























J'avais prévu ce festival depuis plusieurs mois, sur un coup de tête. Ghinzu y jouait, je venais de découvrir Shaka Ponk en live (qui y jouait aussi), et loin de Paris, l'ambiance ne pourrait que me faire du bien. Dès mai, c'était donc décidé, j'irai à Charleville Mézières pour clôturer ces vacances. Seul.
Ah oui, c'est là l'un des points les plus important de ce périple dans les Ardennes : j'y suis parti tout seul, mon pass 3 jour + camping, ma tente, mon portefeuille et mon ipod dans les poches (sic).
Et je suis rentré avec de nouvelles connaissances, des sourires plein la tête, mais sans ipod ni portefeuille (je vous expliquerai plus tard).

J'y suis donc resté trois jours. ou plus exactement, je suis arrivé la veille du début du festival, le jeudi 27 août. Arrivé à la gare de Charleville, j'ai mis plus d'une heure à trouver le camping, aidé par un festivalier motorisé.
Je rentre dans le camping, encore relativement vide, pose ma tente pas trop loin d'un groupe de jeunes qui prenaient l'apéro, leur demande une masse pour les piquets, puis me fait inviter à boire un coup avec eux, puis à installer ma tente avec eux, puis à passer le festival avec eux. Tant mieux ...
Une cuite et une courte nuit de sommeil plus tard, on arrive au premier jour du festival.


Vendredi 28 Août : Exit Wounds, La Grande Sophie, Yeti Lane, Tricky, The Asteroïds Galaxy Tour, Ghinzu, Zone Libre VS Casey, Birdy Nam Nam, Ed Warner's Cage.

Avant toute chose, je suis parti à ce festival sans le moindre appareil photo. J'ai bien réussi à prendre quelques vidéos sur la fin avec mon portable mais bon elles sont loin de valoir celles de la fête de l'Huma, vous verrez ...
Donc, une fois la gueule de bois (à peu près) passée, la (seule) douche prise et un semblant de déjeuner avalé, me voilà fin prêt à visiter le site même du festival.

Pas mal de stands, tous plus ou moins engagés (Greenpeace, Attac, un stand de chanvre). Pas mal de buvettes également. Je vais me plaire ici !

La musique commence. La Grande Sophie ... Je retourne au camping. Oui je sais, pas très classe, il m'a manqué "du courage" pour affronter sa voix et sa musique lassante.
Pas bien grave, je reviendrai plus tard. Pour Tricky par exemple ...

Tricky justement ... Du feu de Dieu sur la grande scène. C'est à dire que le bonhomme a un charisme fou qui nous ferait presque oublié que, gonflé à la coke, il ne chante qu'en playback. Pas grave, pour nous faire oublier ça, l'ex-membre de Massive Attack invite le public à monter sur la scène. Inutile de vous dire que les premiers rangs ne se sont pas fait prier. Le tout sur une reprise de Ace of Spades entre Hard Rock et Trip Hop. Sublime ...
Je ne connaissais pas sa musique plus que ça (même si j'ai eu l'occasion de l'entrapercevoir l'an dernier à Rock en Seine). Dommage que je ne me souvienne pas des titres qui m'ont marqué pendant son set.

Bon, Tricky, une tête d'affiche de vue. C'est quoi la suite ? The Asteroids machin ? Mouais pourquoi pas. Et après ? Ghinzu ? Ok, on va pas voir les comètes, on reste devant la grande scène et on bouge pas !
Et là, on attend, on attend, on attend, on attend ...

Et quand les premières notes se font ressentir, le pied que l'on prend est à peine descriptible. C'est vraiment là que j'ai le plus apprécié de ne pas avoir de caméra finalement ... Ressentir tout ça, cette sensibilité, cette agressivité, cette douce folie, sans me forcer à filmer.
Les belges nous ont envoyé un set impeccable en pleine face. J'étais, encore une fois, tout devant. Collé aux barrières cette fois. Et j'ai vu que cela était bon ...
La setlist était toujours peu ou prou la même. Sans changement majeur. Quasiment parfaite, ils ne nous pas écorché les oreilles avec Je T'attendrai. Perdu dans les pogos, je n'ai plus de force ni de résistance et je me laisse balancer. Mes jambes s'emmêlent avec celles d'un autre comparse, je tombe. Je souris puis me relève. Le sourire reste figé à mes lèvres. Et, une fin en apothéose sur 21st Century Crooner, puis Mine (que j'avais prévue sur Cosy Street pour le jour même).
Plus de jambe, plus d'épaule, plus de voix, mais un moral d'enfer. Prêt à rengainer pour la suite.

La suite donc ... Zone Libre VS Casey. Plus de jambe pour bouger jusque la petite scène. Finalement, je resterai pas loin de la grande toute la journée.
En attente de Birdy Nam Nam.

On m'en avait dit beaucoup de bien, je ne connaissais absolument pas. A priori pas mon genre et un gros apriori en début de set, mais un public qui joue le jeu jusqu'à la fin, jumpant au rythme des samples et autres scratchs des DJs du collectif.
Un bon souvenir néanmoins ...
Bon, puisque pour retourner au camping il faut passer devant la petite scène, je vais jeter un oeil à Ed Warner's Cage. Ah, c'est ça ? Mouais, ou pas. Je vais y aller plutôt ...

Pas la force de prendre "l'apéééééééééro !" nocturne tradionnel ce soir. Je me couche relativement tôt pour être en forme pour la plus grosse journée du Cabaret.


Samedi 29 Août : Goo, RAJ, Kitchi Kitchi, Absynthe Minded, 64 Dollar Question, Dub Inc, The bEwitChEd HaNdS oN tHe ToP oF oUr HeAdS, Lyre le Temps, Deftones, Shakaponk, I'm From Barcelona, Fumuj, High Tone, We are ENFANT TERRIBLE.

J'ai eu froid cette nuit. Et tout le monde est arrivé au camping. Impossible de prendre une douche, ne serait-ce que pour me réchauffer.

La plus grosse journée du festival. Rien que pour Dub Inc, Deftones, Shakaponk, I'm From Barcelona et High Tone. Que des groupes passant sur la grande scène, sauf Shaka. Va falloir aller vite entre chaque set donc ...
La journée commence à 14h. Je loupe Goo et, à 14h30, je suis devant la grande scène pour RAJ, rock garage des Ardennes. Pas de quoi fouetter un chat, mais un son carré et une fanbase solide est sur le devant de la scène pour motiver le groupe. A vrai dire, jusque Dub Inc, aucune groupe n'attire mon attention. L'occasion pour moi de tenter une session de free hugs.
Et ça marche. Certes, je suis plutôt bien accompagné, et c'est sans doute pour ça, mais ça fait toujours plaisir.
Le temps d'une barquette de frites sauce andalouse, de quelques demis de bière locale et c'est parti pour Dub Inc.

Encore une fois, festival oblige, je ne connaissais que de nom. Contrairement à ce que son nom laisse présager, ce n'est pas du dub mais du reggae/ragga français. Des textes engagés et un son assez puissant. J'ai passé un bon moment sans accrocher plus que ça.
Un bon souvenir en tout cas.
Je croise plusieurs personnes de ma ville. A 200 kilomètres de Paris, ça surprend mais soit. Je les salue. Ils sont apparemment venus pour la journée, surtout pour Deftones.

Deftones justement. C'est leur seule date en France. C'est donc pour ça tous les métalleux présents aujourd'hui ...
Jetez-moi des pierres, je ne connais quasiment que de noms les pères du néo-metal (les autres pères étant Korn. Et oui, le metal est issu d'une famille homo-parentale !). Quoiqu'il en soit, je suis mes potes du camping pour être bien placé. Et là, c'est la claque. Du gros son, entre rock progressif et néo-metal. Et le chanteur, Chino Moreno, que l'on disait fatigué et usé. Que nenni. Ca envoie du gros ce soir dans les Ardennes. La foule saute, chante à l'unisson.
Et moi, j'admire, un oeil sur ma montre pour partir à temps afin d'être bien situé pour Shaka Ponk. Quoi, c'est déjà l'heure ?
Je fonce sur la petite scène.

Le devant de la scène est déjà blindé. Je me faufile à coups d'épaules et de déhanchers. J'arrive relativement près de la scène. Et là, tout me revient en pleine face comme lors de leur concert parisien. Je retrouve les morceaux que j'avais laissé là bas. je les reconnais même, sans jamais les avoir réentendus. Et pour certains, je les fredonne. Je suis encore plus chaviré qu'avec Ghinzu. Mon sac en bandoulière est tiré dans tous les sens par les corps qui se serrent. Les bras en l'air, je suis le rythme. Quoi, c'est déjà fini (pour des besoins de concision évidents, j'abrège. Ouais, je triche quoi). Mon t-shirt est trempé. Qu'importe, après Ghinzu, Shakaponk a lui aussi répondu à mes attentes. Le reste, c'est que du bonus !

Vient ensuite I'm From Barcelona. J'y vais pour la blague. Les suédois sur scène chantent à la limite de la justesse, n'ont pas de cohésion et, passé le single We're From Barcelona, le set n'a pas grand intérêt.
Ah si, ils lancent des cotillons sur le public. Mouais ... Bof



















Arrive ensuite High Tone. Le groupe de dub de la journée (et ouais, c'était pas Dub Inc, y avait un piège ! Hum ...). L'air s'emplit d'une odeur aisément reconnaissable. La fumée survole le site du festival. Tout le monde est prêt à se laisser planer sur les samples et les infrabasses entêtantes du combo. Même moi je m'y suis laisser prendre. On se laisse oublier dans ces cas là, "emporté par la foule" qu'il disait ...
Je rentre au camping, fatigué.

Posé dans la tente avec mes comparses, on discute pour se réchauffer. Gollum vient nous chanter du Naheulbeuk. Il fait froid, finalement je me couche. Demain sera un autre jour (amis des clichés bonsoir !) ...


Dimanche 30 Août : Tournelune, Debout sur le Zinc, Gavroche, Pierre Perret, Merlot, Ten Years After, The Sweet Vandals.

Le jour le plus court. Traditionnellement, le dimanche au cabaret est la journée la plus familiale. Ce qui explique l'absence de groupe controversés et la présence de Pierre Perret.

J'ai commencé la journée en douceur, avec Debout sur le Zinc. Là encore, je ne connaissais pas non plus mais leur musique fraiche m'a touché. Rien de mieux pour commencer un bon dimanche et un dernier jour de festival en beauté ...
Pour l'occasion j'ai d'ailleurs pris une petite vidéo pour vous montrer l'ambiance bonne enfant présente sur le site.



Ah aussi, détail important, j'ai passé la journée du dimanche avec Camille et Marion (Marion avec qui je suis allé également à la fête de l'Huma). On a beaucoup discuté et on n'a pas assisté à tous les concerts.
On a donc zappé Gavroche.

Mais pas Pierre Perret. Avant de venir, ça me faisait marrer de dire à mes potes "je vais dans les Ardennes à un festival pour voir Pierre Perret !". Leurs visages me faisaient rire à coup sûr et j'en jouais.
Puis vint le moment. Des gens de 4 à 80 ans devant la scène. Mais tout de même beaucoup de jeunes de 15 à 30 ans. Pierrot monte sur scène et chante. Et c'est beau. Pas les textes en soi, mais la réaction du public. Pas un seul texte n'est pas repris en masse par les festivaliers. A tel point que Perret devra chercher dans les plus lointains titres de son répertoire pour nous surprendre. Ce à quoi il ne parviendra pas.
Devant cet échec tout relatif, il cède alors au public qui lui réclame La p'tite Lilly. Et avec un tel texte et un accueil si chaleureux, Pierrot ne peut réfréner une larme. Là aussi je pourrais en parler des heures, mais la concision, toujours la concision ...

Le temps de blablater pour se remettre des ces émotions, on arrive à Ten Years After, 40 ans après Woodstock. Parce que oui, les papys étaient déjà là en 1969.
Et ils n'ont rien perdu de leur doigté, de leur technique et de leur groove.
Le batteur, 60 ans largement passés nous fait le plus long solo de batterie que je n'ai jamais vu.
Je n'arrive pas à voir les doigts de la main gauche du bassiste qui va vite, très vite.
Le guitariste est tout simplement bluffant.
La grosse surprise de ce festival, j'étais tout simplement ébahi, collé à la barrière. Peu de monde devant la scène. Les absents ont toujours tort !

Sitôt le concert terminé, on dépense nos jetons restant : c'en est fini pour le festival en lui-même. On se paie des demis, des shots et on sympathise. Ce soir je fête mes 21 ans.
Les campeurs restants nous paient des coups à boire.


Le lundi 31 au matin, mal au crâne. Gueule de bois et poches vidées. J'ai été volé pendant que je dormais. Je relativise ... Du moins j'essaie : j'ai toujours mes billets du retour. Un passage au commissariat avant de partir à la gare et ça ira.

Finalement, le bilan des ces 4 jours reste formidablement positif, c'est bon signe. Des souvenirs plein la tête et des amis Facebook en plus (c'est à ça qu'aujourd'hui on reconnait de bonnes vacances, il parait).
A coup sûr j'y serai l'an prochain, peu importe la prog'.