24 mai 2010

Lost, suite et fin d'une époque.

Dimanche soir, 3AM :

Au moment même où j'entame la rédaction de ce billet, je ressors d'un Marathon Lost saison 1. En des termes moins barbares, je me suis enfilé les 17 heures de la première saison de cette série mythique. "Dans quel but ?" me demandera le profane. Déjà parce que j'ai fini mes partiels et que j'avais pas grande chose d'autre à faire, mais surtout que dans 2h30 maintenant, sera diffusé le Series Finale de Lost.

Alors comment te dire ... Le Series Finale c'est un peu comme le dénouement de Usual Suspect, la fin de Fight Club, ou les dernières minutes du 6e Sens, mais en mieux. En mieux forcément, puisqu'on parle de Lost, cette série mythique qui finalement, malgré sa perte constante d'audience, aura tenu durant 6 saisons, portée par des fans pour lesquels l'univers de Lost est l'un des univers les plus riches qui soient. Je vais me fâcher avec certains, mais je mets la richesse de l'univers de Lost au même niveau que celui de Star Wars, voire du Seigneur des Anneaux. C'est bon, vous pouvez me jeter des pierres, vous le savez maintenant, je suis un fan.

Aïe.

Eurk.

Non, pas la tête !

Et pas les burnes non plus hein, c'est pas fairplay.

C'est bon, vous êtes à court de munitions, je peux continuer là ? Ok, donc Lost pour moi, c'est co...

Ouille ! Très drôle Marcel !

Je sais pas trop ce que j'attends de ce double épisode final. Clairement des réponses sur la nature de l'île (ce qu'elle est, pourquoi elle bouge, le délire avec les voyages dans le temps, ou son magnétisme) et sur certains points plus ou moins mineurs. Je sais pertinemment que tout ne sera pas expliqué et, à vrai dire, je m'attends même à n'avoir de réponses que pour l'île. Mais si seulement je pouvais savoir d'où viennent les pouvoirs de Walt et à quoi correspondent les chiffres (4, 8, 15, 16, 23 et 42, de mémoire de fan), je serai un homme comblé.

En fait c'est même plus simple que ça : je serai heureux quoiqu'il arrive. Et triste, forcément. Heureux parce que cette série aura réussi à me provoquer des poussées d'adrénaline comme peu ont réussi jusqu'à présent. Des "Oh putain de bordel de merde c'est quoi ce délire j'veux voir la suite maintenant-euuuuh !" encore inégalés. et des mystères qui poussent toujours plus loin le délire jusqu'à me perdre pour mieux me faire plonger dedans. D'où l'idée de regarder à nouveau les précédentes saisons pour repérer les incohérences. D'ailleurs, je note que, dans la première saison, les incohérences vis à vis du reste de la série sont plutôt rares, ou alors peu importantes. Et j'ai pris un gros plaisir à repérer quelques dialogues qui pouvaient paraitre innocents à l'époque mais prennent un tout autre angle vu d'aujourd'hui ("Non Jack, tu as la foi, mais tu ne le sais pas encore" dixit Locke, ou "Personne d'autre que vous ne doit élever ce bébé !" dixit le medium de Claire à sa cliente).

Dans quelques heures j'aurai enfin vu la fin de Lost, j'aurai compris (ou pas d'ailleurs) ce dont il s'agit. C'est assurément la fin d'une époque. Je suis déjà à la recherche d'une série mêlant autant mythe et potentiel de WTF! et pour l'instant je ne trouve pas. Il y aura clairement un avant et un après Lost. Rien que pour le jeu de mot, j'en viendrais presque à dire que dans quelques heures, Lost achevé, je serai perdu ...






















Non, je ne peux décemment pas finir sur ce jeu de mot moisi.

Lundi matin, 11h40 AM: 

Ca y est c'est l'heure. Je me suis levé il y a dix minutes et actuellement, comme probablement des millions de personnes à travers le monde, je suis en train de récupérer l'épisode finale de Lost.

J'ai pris le risque, également, d'ouvrir Twitter, tout en sachant très bien qu'un spoil bien baveux et tout aussi badant peut me tomber dessus à peu près n'importe quand. Et pour l'instant, ça va. Ah il faudra aussi les sous-titres. Non pas que Lost soit la série la plus compliquée qui soit à comprendre sans sous-titres hein, mais je veux pas en louper une bride : je veux tout comprendre du premier coup, ne rien louper sans me dire "mouais bon, ça doit être parce que j'ai pas tout saisi à ce qu'ils disaient, je vais le revoir" et me rendre compte qu'en fait, bah, y avait rien de plus à comprendre.

Parce que ouais, il se pourrait que je sois déçu par ce final. Je viens juste de réaliser. Il a beau durer près de deux heures, tout ne sera pas expliqué et la fin pourra très bien ne servir qu'à recoller les bouts en urgence. Erk, l'idée me fait froid dans le dos.

Ca y est. Il est enfin dans mon disque dur. J'ai la résolution de Lost à portée d'yeux, c'est fini. Bon visionnage à tous !



Au sujet de Lost, lire ces deux papiers de Libération :
Et sur Le Monde aujourd'hui, bien mieux raconté qu'ici :
  • Lost, l'oraison funèbre : "Et finalement, c’est probablement ça que mérite Lost. Six coffrets DVD sur une table de billard, de la bière Dharma, une bande d’idiots échauffés et malgré tout passionnés reprenant en cœur You All Everybody, et un beau discours. “Lost était probablement la série la plus énervante, la plus obsédante, la plus inutile, la moins concluante, mais, bordel, qu’est-ce que c’était bien”."

15 mai 2010

Les Androïdes rêvent de bouffer d'la pomme

"Tiens Geoffroy, ça serait sympa si la semaine prochaine tu faisais un papier sur Android"
"Plutôt sous quel angle ? Les applications ? les parts de marché ? Flash ?"
"Bah un peu tout ça quoi, une sorte de bilan type Android deux ans plus tard, où on en est ?"
*Bave*

Bon, pour parfaire cette conversation extraite du making of d'Ecrans.fr, il faut dire qu'il y avait bien une actualité au sujet d'Android la semaine dernière : j'ai enfin craqué. Il me faisait de l'oeil depuis quelques temps. Mon HTC Magic ne me satisfaisait plus et ça se jouait entre le Nexus One et le HTC Desire. Et oui, j'ai cédé, lâchement, à mes bas instincts, et commandé un HTC Desire.
Inutile de vous dire que j'en ai fait tout un foin, mais mine de rien, ça a tout de même excité la curiosité de mes collègues pommés. D'où cet article donc.

Téléphone commandé lundi 3 mai. Livreur passé vendredi 7, puis devant réapparaitre le 10 (pour une raison que je ne m'explique pas, il existe une relation de cause à effet entre une défaite de nazillons en goguettes il y a 60 ans, et l'absence de livraison un samedi 8 mai). Donc le lundi matin, je travaille de chez moi et commence donc mon article/dossier/news/papier/bilan sur Android tout en attendant mon téléphone. Téléphone qui doit tourner sous Android, vous suivez ? Mais bien sûr, le livreur n'est jamais passé le lundi, ça aurait été trop facile. Le mardi, je poste donc mon article sur Ecrans.fr et il est finalement vendu aux Garriberts (responsables de la section écrans/médias) pour passer dans le journal papier du mercredi. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, en guise de récompense, j'ai récupéré mon téléphone à la Poste le mercredi soir.
Et quand même Alex Hervaud, possesseur d'iPhone (3G sans S, certes) tweete ça, c'est que décidément, Android a un potentiel énorme, même auprès de la concurrence, quoiqu'en disent les responsables d'Apple.



Pour l'article, j'ai essayé de réfréner au mieux ma Positive attitude, même si compte tenu de la visibilité de l'actualité d'Apple sur Ecrans, j'avais plus ou moins carte blanche pour faire contrepoids. Genre je pèse lourd quoi, nanmého ! On m'a dit, par la suite, que l'article était trop court. Anéfé, j'aurais pu en rajouter bien plus, jusqu'à en faire des tonnes. Parler des causes de l'échec commercial du Nexus One, de la version 2.2 d'Android plus rapide, des prochains modes de mise à jour du système, fonctionnalité par fonctionnalité via le Market, de la synchronisation du système avec les services de Google, de l'ouverture de l'OS en comparaison avec l'iPhone OS non jailbreaké, mais je ne suis pas sûr que tout le monde aurait suivi. Là par exemple, si tu me lis juste parce qu'on se connait en vrai et pas parce tu aimes les sujets traités sur mon blog, y a de grandes chances que tu sois largué. Ce n'est pas pour rien s'il y a de très bons blogs entièrement spécialisés dans l'actu Android.

Ca se sent là que j'ai simplement la flemme de développer mon article ? Un peu ? Bon, pas grave, je fais avec, même si je m'arrête là.

NDGriffoooo : Je suis bien conscient qu'au fond, ce billet ne mène à rien. J'avais simplement envie d'en rajouter une couche sur les bienfaits d'Android, de publier un billet, de vous montrer mon nouveau joujou et de vous noyer sous les liens. C'est désormais chose faite. D'avance, de rien.

2 mai 2010

On s'fait une toile ? #2 - Kick-Ass & Iron Man 2

Bon allez, on se sort les doigts de l'anus et on se lance enfin dans ce semblant de critique qui traine dans ta tête depuis deux semaines. D'abord Kick-Ass, puis Iron Man 2.

En fait, comme je l'ai déjà dit, je ne me trouve pas bon dans la critique. Je ne dis pas ça pour faire face aux futurs assauts hein, je suis juste trop brouillon et je n'ai pas les références nécessaires pour resituer une oeuvre dans son contexte. Typiquement, là je m'apprête à parler de Kick-Ass et Iron Man 2 sans même avoir lu les comics ou connaître la "vraie" histoire de ces personnage. Je ne peux donc m'attarder que sur mon ressenti et sur ce qu'on m'a dit quant à leur background.

Kick Ass d'abord. Je vais être direct, j'ai pris une grosse claque dans la face. On m'avait parlé du comics, beaucoup. J'avais entendu monts et merveilles sur le scénario de Mark Millar et sur le trait de John Romita Jr, mais vraiment, je ne m'attendais pas à en prendre autant dans les mirettes. C'est simple, c'est le meilleur film de divertissement que j'ai pu voir depuis Inglorious Basterds, rien de moins. Et la comparaison n'est pas fortuite : beaucoup rapprochent le film de Matthew Vaughn aux productions tarantinienne. La violence y est sûrement pour beaucoup. Parce que oui, très clairement, Kick Ass n'est pas un film pour enfant, c'est un film violent malgré son univers pop et coloré. C'est justement cette violence qui m'a plu dans le film. Une violence particulièrement bien filmée, avec une BO efficace (The Prodigy, The Hit Girls, New York Dolls et un passage drolissime de Gnarls Barkley) et sublimée par la prestation fantastique de Chloe Moretz (Hit Girl).
Malgré tout, c'est là que le bât blesse. Cette violence, que je trouve jouissive et qui m'a offert un véritable exutoire, est jugée par certains comme déplacée parce qu'elle ferait l'apologie du "Do it yourself". C'est notamment l'une des critiques reprises par Philippe 'John Plissken' Guedj : "la gêne et le malaise l'ont largement emporté", "ce cirque dégénéré et moralement irresponsable, jouant avec les notions de vie et de mort comme on clique sur Chatroulette". Ah ouais quand même ...

Sauf que la violence et l'autodéfense, c'est le fonds de commerce de l'univers des super-héros. Qu'est-ce que Batman sinon un mec qui s'est dit qu'il allait faire régner la justice parce que la police était impuissante (certes, c'est un poil plus complexe, mais je raccourcis volontairement). Ok, les adaptations ciné de Batman ne sont pas aussi violentes que celle de Kick Ass, mais la notion de self defense y est tout aussi présente. A la différence près que dans Kick Ass le danger est toujours visible, à en juger par la facilité avec laquelle le héros se fait démonter. Systématiquement ...

Et puis merde, c'est une fiction, un divertissement. Et quel divertissement putain ! En sortant, je me suis juste dit "il faut vraiment que Iron Man 2 soit bon s'il veut se faire remarquer après cette tuerie".

Encore une fois je ne vais pas tourner autour du pot, Iron Man 2 est un cran en dessous de Kick Ass. Un cran en dessous d'Iron Man 1. Un cran en dessous de la plupart des premiers volet d'adaptations de comics. Comme la plupart des suites aux films de superhéros. En fait, je n'avais jamais fait gaffe à ça jusqu'à ce que Erwan Cario (rédac' chef d'Ecrans.fr, cabotage inside) ne me le fasse très justement remarquer : les suites aux films de superhéros sont toujours bâclées. Parce que le premier volet retrace systématiquement la naissance du héros. Et que le second, à court de sujet à privilégier, fait l'erreur de les entasser sans les développer. Inévitablement, c'est le cas d'Iron Man 2. Black Widow, Nick Fury, War Machine, Whiplash, les allusions aux futurs Avengers, le duel fratricide avec Justin Hammer, la relation de Tony Stark avec son père ... Burp, j'en ai trop avalé d'un coup, j'ai la nausée. C'est terriblement indigeste et le scénario passe constamment du coq à l'âne sans que l'âne, ou le coq, ne soit jamais plus développé que ça. Qui est Black Widow ? Ah, War Machine et Starkinet ont failli se buter mais maintenant ils se kiffent ? La relation entre le père de Whiplash et celui de Stark ? Ouais c'est vrai, après tout en s'en fout, ce n'est jamais que le support principal de l'intrigue ... un énorme gâchis.

Sinon, y a pas à chier, c'est beau, bien foutu et bien joué. Peut être un peu trop d'ailleurs. Là, je sais que je ne peux m'en prendre qu'à moi même, mais je m'attendais à un film un peu cradingue avec sang, sueur et poils. Pas de testostérone ici, Tony Stark est une icone pop qu'il ne faut pas abimer, même sous son armure. Je le sais bien, c'est moi qui suis en tort, moi qui avais zappé l'esprit du premier volet, moi qui critique trop facilement. Mais quand même, ça m'a l'air un peu propre sur soi. Ne serait-ce que la disparition de Whiplash expédié en moins de deux. Encore un baclage.

Circulez, y a trop à voir ...


Si vous voulez confronter les avis sur le sujet, faites aussi un tour par là :
Pour Kick Ass : Libération/Ecrans, John Plissken, Tibo.
Pour Iron Man 2 : Iztkombi1, John Plissken, Geek le mag.